Dans ce roman, John Brunner nous narre la lente et pernicieuse descente aux enfers d’un psychiatre qui souhaite, pour des raisons avouables (ou non), guérir une patiente. L’un des points fondamentaux de ce roman étant qu’à aucun moment le lecteur ou le personnage ne peuvent déterminer si cette patiente est une malade mentale ou une anthentique étrangère. Sans vouloir diminuer le talent certain de Brunner, on sait depuis au moins Lovecraft que les asiles font partie des lieux où la réalité se délite le plus facilement(1). Alors, où se trouve la touche unique qui permet de distinguer cette oeuvre des innombrables autres ? Sans doute dans la construction très introspective de ce récit, où les seules pensées auxquelles on accède sont celles de ce psychiatre, jusques et y compris ses fantasmes et cauchemars. Sans doute aussi (je dirais même évidement) dans le choix de la patiente, à peine nubile, manifestement perdue, répondant avec beaucoup de grâce et de naturel aux psychoses de ce médecin qui court toujours le risque de devenir un malade dans son propre hopital. Sans doute enfin grâce au style Brunner, tout en césures, en changements de tons et de rythme, qui ne peuvent que pousser le lecteur à une identification complète avec le personnage. Mais le vrai génie de ce roman n’est pas là. Il est dans le fait que, du début à la fin de l’histoire, il est impossible au lecteur de décider si, oui ou non, cette patiente est réellement l’envoyée du futur qu’elle prétend être. J’en veux pour preuve les derniers aveux qui lui sont arrachés, mais qu ne suffisent pas, sauf pour ce psychiatre complètement désorienté, à se faire une opinion réelle sur sa santé mentale(2). Bref, c’est un très bon roman, même s’il ne peut pas prétendre à figurer au mileu de l’espèce science-fictive. il fait en fait partie de cette immense cohorte d’oeuvres rodant dans les ombres entre la science-fiction, le fantastique, le polar et d’autres genres parfois moins honnêtes, et qui donnent justement toute sa richesse et son foisonnement au genre. Et du coup, c’est une oeuvre à lire, même s’il ne s’agit pas d’un des indispensables (enfin, pour moi). (1) A un point tel qu’ l’immense majorité des scénarios pour le jeu de rôle L’appel de Cthulu se situent en de tels lieux, et en particulier à l’asile d’Arkham de sinistre renom.(2) Il s’agit ici de la santé mentale de la patiente, mais ça pourrait aussi être celle du psychiatre, qui s’effondre de plus en plus vite.
Quicksand (1967) 221 pages by John Brunner.Paul Fiddler is a psychiatrist at the mental hospital in Chent. On his way home from work he stops by the local pub. A injured man comes in, saying he was attacked by a naked woman. With the mental hospital being near there is speculation that it is an escapee. It's not. The sheriff and Paul find the woman, not an escapee, but she doesn't speak English so they take her to the mental hospital.The story follows Paul the entire way. He's mildly successful, but has to work hard, not enough respect from his boss, he has problems with his wife, and is generally unhappy. The science fiction part of the story is who is the girl, Arzheen/Urchin, and where did she come from. Paul has sessions with Urchin. In short order she learns English, and the sessions become more informative. Instead of a lot of questioning of where did Urchin come from, how is it going to affect our world, and that sort of thing, the story is more how is this affecting Paul, what is Paul going to do. It's a psychological novel. Then at the end we get a little explanation of what has happened.It was intriguing, kept my interest. The scenes with Paul and Urchin were the most fun to read, and constituted a major portion of the novel. I'm glad I picked this book off the shelf.
Do You like book Quicksand (1976)?
The majority of the novel reads like a mainstream novel about a troubled psychiatrist trying to unravel the mystery behind a naked girl who was discovered wandering in the woods near a mental hospital. She speaks a language no one understands and doesn't seem to recognize commonplace items such as telephones or automobiles. As the novel progresses, the clues about her origin become more intriguing, even as the psychiatrist's personal life is falling apart. Interesting novel. The last 30 pages or so reads like a completely different novel. (view spoiler)[The solution to the mystery of the naked girl is a dues ex machina solution, with almost no supporting clues leading up to the last 30 pages. The psychiatrist's action in the last pages are also uncharacteristic of his behavior during the majority of the novel. (hide spoiler)]
—Deedee