Bienvenue au monde fou de Daniel Pennac,« …un monde où des Serbo-Croates latinistes fabriquent des tueuses dans les catacombes, où les vieilles dames abattent les flics chargés de leur protection, où les libraires à la retraite égorgent à tour de bras pour la gloire des Belles-Lettres, où une méchante fille se défenestre parce que son père est plus méchant qu’elle… »…un monde où les mères accouchent des enfants qu’elles confient après à leurs frères ainés (car les pères sont depuis longtemps partis), et s’endorment ou partent en voyage, où une maison d’édition appelée, sans blague, Talion, a un poste de bouc émissaire dont la principale responsabilité est de se faire engueuler, où un petit flic se déguise en vieille vietnamienne au délice de jeunes délinquants qui se chargent de le protéger……un monde où des policiers caméléoniens peuvent arracher une déclaration en faisant semblant d’être atteints d’une maladie incurable, où les chiens font des crises d’épilepsie dans les moments de forte tension (en se faisant appeler Dostoïevski, évidemment), où de petites filles utilisent le dessin d’un cadavre que la police a fait sur le pavé pour jouer à la marelle…Un monde à la fois réaliste et farfelu, extrêmement possible et fortement improbable, décrit dans un style vivant, savoureux, amusant, qui à moi a rappelé parfois San Antonio, surtout par la comédie du langage : « Ils y descendent avec moi en me susurrant des horreurs avec des ricanements à la con, comme quoi ils vont me griller les miches, me tortiller les roberts… »Un monde créé pour le plaisir du lecteur (le plus important, selon le crédo de Pennac, énoncé plus tard, dans Comme un roman), un plaisir immédiat, non sophistiqué, accompli à l’aide de la tension narrative, (la confrontation entre le Bien et le Mal) et du contexte ancré en actuel (les drogues, la famille moderne plus ou moins fonctionnelle, les carences dans le système d’aide social, la corruption, etc.)Mais, quelque séduisante que soit cette interprétation, la clé de lecture n’est pas si facile que ça. Centrée sur le lecteur, c’est vrai, mais portant un deuxième message : qu’il n’y a pas de genre mineur – seulement de l’écriture mineure, donc même dans un roman policier on peut identifier les traits d'une grande œuvre. En un mot, que la paralittérature n’est pas constituée de petits genres, mais de mauvaise écriture, et que le lecteur qui s’y réfugie n’est pas nécessairement d’une condition intellectuelle inférieure, mais plutôt d’une méconnaissance littéraire qui peut être éduquée.Ainsi, cette histoire alerte et apparemment centrée sur action est-elle parsemée de petits indices destinés à faire le lecteur s’attarder un peu pour admirer soit une comparaison audacieuse (« …c’est un rire qui tue. Comme si tu te faisais piquer par un serpent hilaire. »), soit une métaphore émouvante (« …ces grands squales qui paraissaient atteints d’une myopie de l’âme. ») soit une hyperbole d’une étonnante résonnance (« … l’air n’est plus qu’un son, le monde tremble sur ses fondations. ») soit une méditation sur un ton grave, mais bien tempéré par le langage familier :« Je voudrais appartenir à la grande, belle Âme Humaine, celle qui croit dur comme fer à l’exemplarité de la peine, celle qui sait où sont les bons, où sont les méchants, je voudrais être l’heureux proprio d’une conviction intime, putain que j’aimerais ça! »En effet, voici la leçon de Daniel Pennac : tout dépend de l’apprivoisement du langage, on reconnait la littérature, la vraie, par la façon de présenter les évènements, par le refus de tomber dans la piège du mélodramatique :« ‘On leur a pris la vie, on leur a volé la mort, et on a tué leur amour.’ Pastor était jeune, à l’époque, il croyait encore les phrases capables de réduire l’innommable. »Car les conventions littéraires changent souvent, il y a des modes (les soi-disant mouvements littéraires) qui s’en viennent et s’en vont, promouvant soit des œuvres centrées sur l’action soit sur la construction des personnages ou la fracturation de la ligne temporelle ou le narrateur, etc., mais c’est le langage qui leur facilite ou refuse l’entrée. Dans la grande littérature, je veux dire. Là où La fée carabine est entrée par des acclamations.
"Se Dio esiste, spero che abbia una buona scusa".Come se non bastassero cani da fumetto, sorelle fotografe e sensitive, madri scodellabambini, fratelli teppisti o decisamente precoci tutti nella stessa casa (o tribù), ecco che la famiglia Malausséne si apre a inglobare anche vecchietti eroinomani vittime della vita e degli spacciatori.Julie, l’ex ‘zia Julia’, ha infatti intenzione di pubblicare un articolo sulle nuove vittime della droga, gli esponenti della terza età, e quale posto migliore per proteggere i testimoni se non la già affollatissima casa dei Malausséne, che peraltro si è anche arricchita di un nuovo componente, la piccola Vedrun? Chi è veramente la fata Carabina, che sotto gli occhiali cerchiati di rosa del Piccolo ha trasformato un uomo in un fiore facendogli saltare le cervella con una P38? Chi sono i delinquenti che accoppano vecchiette a Belleville con l’ausilio di un affilatissimo rasoio? E chi è la bella donna dai capelli rossi che hanno tentato di eliminare gettandola da un ponte vicino il commissariato di polizia?Questi e altri i misteri che ruotano attorno a Benjamin, ancora una volta il principale indiziato delle indagini di polizia: come non manca di ricordargli la Regina Zabo, Benjamin è capro espiatorio fino al midollo, e anche questa volta non fa differenza, assediato com’è dagli investigatori Cercaire, Rabdomant, Thian (che indaga sotto le mentite spoglie di una vecchietta vietnamita) e Pastor, che sperano di coglierlo in fallo e incastrarlo come assassino e come spacciatore. D’altronde, chi può credere innocente qualcuno che sfortunatamente ha le mani in pasta con ogni elemento dell’indagine?In questo secondo volume del ciclo, la famiglia Malausséne si fa leggermente da parte per lasciar spazio a Pastor, l’ispettore riccioluto sempre avvolto in un maglione fatto a mano troppo grande per lui, che si dimostra un ottimo coprotagonista; ampio spazio è dato anche al vecchio Thian e più generalmente alle indagini del corpo di polizia, che sottraggono numerose pagine ai folli aneddoti che avvengono in casa Malausséne.Dietro le bizzarre avventure dei vecchietti ospitati in casa Malausséne vi è un’amara nota dolente dedicata alla solitudine degli anziani lasciati a se stessi, ai pericoli che corrono a causa di istituzioni che invece dovrebbero proteggerli, ma Pennac utopicamente mette in scena una famiglia ideale allargata che si prende cura anche dei meno fortunati, formata da tipi inverosimili ma indubitabilmente umani.Benjamin, tra tutti, è l’unico a cui non si riesce a dare un volto: voce narrante, riesce a evocare perfettamente le fattezze di chi lo circonda, ma lui stesso si priva di un’identità. E perché mai un capro espiatorio dovrebbe averne una?Ancora una volta, uno splendido romanzo che amalgama i generi più disparati in un arazzo grottesco e ironico di personaggi improbabili e indimenticabili. Impiega un po’ più tempo a ingranare rispetto al primo, ma inaspettatamente la seconda metà è un crescendo di azione che conduce a un delizioso happy end che permette di chiudere il libro con un sorriso sulle labbra (e una risata tra i denti). Pennac dimostra nuovamente di saper sciogliere perfettamente i fili di una trama in apparenza indistricabile, stupendo con il suo stile infarcito di allusioni e neologismi.
Do You like book La Fata Carabina (1993)?
Had I not been stuck on (and between) trains, with nothing else but the unappetising wares of WH Smith on offer, I probably wouldn't have got through this. I enjoyed the opening, but then wasn't particularly gripped by the 100 pages or so that followed. But, gradually and maybe even a little grudgingly, I began to realise that its quality can't really be denied. I certaintly didn't laugh till I cried, as promised by the cover, but I did find it quite witty, rather clever, and impressively (rather than annoyingly) quirky. I don't think I'll be reading anything else by Pennac, as this simply wasn't quite my cuppa, but fair play to him all the same.
—Ugh
In this the second of the Belleville Quartet , The Fairy Gunmother, Benjamin is now working in the capacity of official Literary Director (unofficial scapegoat) for Vendetta Press. He has taken a prolonged leave of absence because there have been changes in his life, as well as in Belleville. The neighborhood is in an uproar because more than a half-dozen elderly grannies have been found with their wrinkled throats slit. And then, on a cold winter's night when police Inspector Vanini is hanging out on a street corner looking for suspicious anti-ancients, he spies an elderly lady beginning to slip on a sheet of black ice: But then the tables are turned and the old lady, suspecting a mugging as Vanini crept up on her, turned and fired on him point blank. She was a dead shot. Of course, there are no witnesses––or at least ones who will talk––so the situation in the streets becomes very tense. It seems that the grannies are arming themselves.Into this edgy situation, along with a generous helping of suspects, full-fledged criminals, and heavy-handed cops, stumble Benjamin Malaussène and his journalist love, Julie. Julie has been working on a case involving a new spate of drug addictions. This time, the victims are all among the wrinklies. They are ideal targets for the dealers, because they are the most vulnerable. They are weak, feeble, tired, sick, lonely and, many times, alone. Add to this, they have some money from their pensions.Julie has been rescuing some of these desperate oldsters and is hiding them at the Malaussène home because she fears they are in danger. Benjamin and his family of siblings and epileptic dog incorporate four old men as grandfathers and are nursing them back to health. Julie herself has not been seen for a while. She is hunting for the evil that lurks in the hearts of some powerful men, and Benjamin fears for her safety. The problem is Benjamin himself seems to be in the police's spotlight as an ideal murderer and drug dealer. Is he a saint or a sinner?This story is filled with fascinating characters into whom Pennac breathes the spark of life. There is the Pastor, who is a policeman who can get anyone to confess his crimes with his secret technique. And there is Widow Ho, an elderly Vietnamese woman who tries and tries to get attacked and robbed, but she has more protectors that she can count. She is a lot more than any one thinks she is.Benjamin's siblings are also fleshed out and seem very real. The underlying themes of renovation of aging neighborhoods, racism and the care of the elderly play a role in the plot, and while there are many episodes of absurdity, the story's message is deadly serious.
—Elizabeth
Nuevamente al encuentro de Malausséne y sus aventuras y desgracias. El hada Carabina reúne todas las cualidades y virtudes expuestas ya en la reseña de La Felicidad de los Ogros y nuevamente el libro se luce: autor, historia, ritmo, portada y traductor, todo en conjunto para lograr un manjar literario.Si ya leyeron La felicidad de los ogros, y si no también, puedo decir que quien titula la novela, nuevamente, es El Pequeño con su imaginación de niño todavía intacta. El hada carabina me ha parecido menos “violenta” que La felicidad de los ogros, pero creo que esa percepción depende de susceptibilidades personales. Me pega más que le den a los niños a que se zampen a unas viejas que acaban “… silenciosas, no culpables, no asustadas, ni siquiera inquietas, sino repentinamente viejas de nuevo, devueltas a su soledad y a su indiferencia.”En ésta segunda entrega vuelve, por su puesto, el clan Malau, a los que visitan algunos personajes de su predecesora como el viejo Stojilkovich quien expresa en esta entrega ante tanta ignominia “ –Si Dios existe, espero que tenga una buena excusa.”; y también se integran una cantidad enorme de nuevos personajes, comenzando con el nuevo crío que da a luz la mamá Malaussène; todos tan dimensionados y dinámicos como sabe escribirlos Pennac.Personajes como la transitoria e ingenua culpable Edith Ponthard-Delmaire quien se adjudica la frase “Pues ser libre es en primer lugar haberse librado de la necesidad de comprender…” a la que el narrador luego agregará “(Los verdaderos problemas aparecen siempre cuando se comprende demasiado)”En esta historia sabemos un poco más sobre la Tía Julia, nos enteramos de que su padre, un importante gobernador, opinaba que “Escribir la Historia es dejar la Geografía hecha un lío.” y tenía en mente una revolución.Por supuesto cómo va a faltar el Comisario de División Coudrier y sus incisivos comentarios hacia su amigo Malau como “…, hoy hay dos tipos de delincuentes: los que no tiene familia y los que la tienen.” En esta historia hay más policías, investigadores e inspectores, en fin más trabajo policíaco e investigación que en la anterior. De entre tanto policía hay dos que me sacaron el corazón y se lo quedaron, no me gusta dar mucho detalle para evitar los spoilers……pero son los inspectores Van Thien, quien opina que “la memoria es la imaginación al revés”; y Pastor a quien su padre le decía “La felicidad individual debe producir efectos colectivos; sin ello, la sociedad es sólo un sueño de depredador.” haciendo de él un hombre que puede declarar algo como “Me he enamorado, señor, y no puedo hacer dos cosas al mismo tiempo.”¡Bueno amo más a Malaussene! Podría decirse que le puse cuernos a mi novio con Malau de tanto que lo amo, y ¿quién no? si se trata de un personaje cuya filosofía de vida es “…: si encuentran a un ser humano en la multitud, síganlo… síganlo.”El conflicto en sí de la histotia, a mi me pareció flojo, pero digo esto desde los cinco libros ya leídos, así que no le desmerezco, sino que no fue mi preferido de la serie.La narración sigue plena de inverosimilitudes y casualidades y es decisión de cada quién concedérselo o criticárselo. Yo concedo. Desde el comienzo uno sabe todo lo que está sucediendo pero los personajes no, así que tenemos que sufrir su ignorancia hasta que descubren qué es lo que sucedió, eso sí al final no queda ningún cabo suelto.Esto es lo que se dice más comúnmente sobre esta novela: «Cuando empezó a escribir El hada carabina, segunda entrega de las aventuras de la tribu Malaussène, Daniel Pennac se dijo: “Voy a divertirme dando vuelta a los estereotipos; y no a uno, sino a todos de manera sistemática”. Y logró crear una gran novela –premiada en varias ocasiones– en la cual, además de la intriga, brillan la ternura, la profundidad psicológica, el sentido del humor y la denuncia social.»
—Ritz